Malgré sa superficie modeste, le bois du Bézinat conserve un attrait remarquable pour les espèces typiquement forestières.
Leur présence est due notamment à la préservation d’habitats ou micro-habitats particuliers tels le bois mort, des cavités diverses ou encore une variété dans les strates de végétations présentes.
De nombreuses espèces notées durant les inventaires naturalistes réalisées sur la commune sont intégralement protégées. Parmi les Coléoptères recensés à Castelmaurou, 4 espèces sont saproxyliques (dépendent du bois mort). La présence de plusieurs d’entre elles est étroitement liée au maintien d’un état naturel du bois avec une intervention très réduite en termes de gestion.
Diversité des strates, conservation de ronciers, maintien du bois mort, etc. sont autant d’atouts pour accueillir une faune et une flore variées, même au sein d’un espace relativement exigu.
La présence d’une zone humide au sein du bois représente également un précieux apport en terme d’habitat et donc d’espèces. L’enjeu est d’autant plus important que ce type de milieu est largement menacé. Le bois contribue par ailleurs de façon notable aux continuités écologiques de la commune, s’inscrivant alors dans une démarche d’intérêt supra communal.
Fonctions du bois mort
Du bois mort, nous avons souvent une vision assez négative. Une forêt avec de beaux fûts et un sous-bois bien dégagé n’est-elle pas préférable à un entrelacement de troncs ?
Et bien pas forcément, si l’on se place du point de vue du maintien de la fertilité du sol ou de la biodiversité forestière. Le bois mort permet d’abord de garder du bois en forêt, donc du carbone, et de le recycler en conservant dans l’écosystème les nutriments qu’il contient. Ces nutriments ont été extraits du sol par l’arbre au cours de sa croissance. Leur recyclage sur place limite l’appauvrissement du sol et conserve sa fertilité. Le bois mort profite ainsi aux arbres vivants.
Il offre également une diversité d’habitats potentiels. Lieu de vie de nombreuses espèces animales (insectes, petits vertébrés, oiseaux, chauve-souris, etc.) et végétales (champignons, mousses, plantes et jeunes arbres), il est un bon indicateur de biodiversité. On estime que 25 % des espèces animales et végétales strictement forestières dépendent du bois mort. Elles sont « saproxyliques », inféodées au bois mort qui les abrite, les nourrit ou permet leur reproduction.